Manon Aubry accusée de proposer un stage exploitéif : la polémique enfle sur les réseaux sociaux

Une ancienne offre de stage publiée par Manon Aubry refait débat, et suscite une vive controverse. Publiée en 2020 sur Twitter pour un poste au sein de son cabinet au Parlement européen, elle propose un stage de cinq mois, 42 heures par semaine pour seulement 1 200 euros mensuels. Des chiffres qui ont fait bondir de nombreux internautes, relançant le débat sur l’exploitation des stagiaires dans le milieu politique.

L’offre de stage qui dérange : 42h/semaine pour 1 200 €

L’annonce en question concernait un stage en communication ou sciences humaines, basé entre Bruxelles et Strasbourg. La mission durait cinq mois, avec une charge horaire hebdomadaire de 42 heures . Le salaire proposé ? 1 200 euros brut par mois .

Pour beaucoup, ces chiffres semblent inadaptés :

  • Trop d’heures pour un statut de stagiaire.
  • Trop peu d’argent pour un travail exigeant.
  • Un risque de précarisation des jeunes diplômés.

Les compétences demandées étaient nombreuses : expérience en milieu politique, maîtrise du montage vidéo, capacité à travailler en équipe… Autant de critères qui font ressembler cette offre à un véritable CDD déguisé.

Réactions virales sur les réseaux sociaux

Dès sa rediffusion sur les réseaux, les critiques fusent :

« C’est une blague ? Pour ce salaire et autant d’heures, il faut embaucher ! »

« Encore une élue qui profite de la bonne volonté des jeunes sans les payer à leur juste valeur. »

Beaucoup soulignent également que la durée légale d’un stage est limitée à 35 heures par semaine maximum , ce qui rend l’offre problématique sur le plan réglementaire.

À noter :

  • Le stage était destiné à des étudiants en master.
  • Il fallait justifier d’une certaine expérience politique.
  • La rémunération proposée était le double du minimum légal pour un stage.

Manon Aubry répond aux critiques

Face à la levée de boucliers, la députée LFI avait pris la parole pour clarifier les termes de l’offre. Elle avait expliqué que les formulaires officiels imposaient un choix binaire : mi-temps ou temps plein, ce dernier étant automatiquement fixé à 42 heures.

Elle avait précisé auprès de Ouest-France :

  • « Notre futur(e) stagiaire ne travaillera évidemment pas ce temps-là. »
  • « Ce sera moins. »

Elle avait aussi rappelé que l’indemnité proposée était deux fois supérieure au minimum légal , soit un effort notable comparé à de nombreuses offres de stage.

Conclusion : entre réalité du terrain et cadre légal

Cette affaire illustre une tension bien connue : la frontière parfois floue entre formation et exploitation . Alors que les stages sont souvent présentés comme des opportunités professionnelles, ils peuvent aussi devenir des outils de précarisation si mal encadrés.

Que Manon Aubry ait voulu recruter un profil engagé et motivé, c’est compréhensible. Mais cette offre remet en lumière la nécessité de mieux encadrer les conditions de stage , surtout lorsqu’il s’agit de missions longues et exigeantes.

Sources :

 

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