Une génération de génies ? La mention « très bien » au bac explose de 1 157 % en 25 ans

Les résultats du bac montent en flèche. Selon les données officielles du ministère de l’Éducation nationale, la proportion de bacheliers obtenant la mention « très bien » a connu une hausse spectaculaire : +1 157 % sur les 25 dernières années. Une évolution qui interroge : amélioration réelle des performances ou inflation des notes ?

De plus en plus de « très bien »… mais pourquoi ?

En 2024, près de 6 % des candidats au baccalauréat ont décroché la fameuse mention « très bien ». C’est énorme quand on sait qu’en 1995, elle concernait à peine 0,5 % des lauréats.

Plusieurs raisons expliquent cette envolée :

  • L’évolution des critères de notation
  • La pression sur les correcteurs
  • La montée en nombre des filières générales
  • Un système qui valorise davantage la réussite formelle que le fond

Résultat : la mention perd peu à peu son prestige. Ce qui était autrefois exceptionnel devient presque banal dans certaines académies.

Le bac sert-il encore à départager les élèves ?

Autrefois symbole d’excellence, le bac semble aujourd’hui avoir perdu une partie de sa valeur sélective. Les mentions « assez bien », « bien » et surtout « très bien » sont devenues si fréquentes qu’elles ne permettent plus vraiment de distinguer les meilleurs élèves.

Certains enseignants ironisent même : « À ce rythme, il faudra bientôt un doctorat pour faire la différence entre deux candidats au master. »

Cette tendance pousse certains recruteurs à se fier davantage aux parcours post-bac, aux stages, ou aux compétences réelles plutôt qu’à la seule note obtenue.

Une inflation scolaire ou une démocratisation réussie ?

Si certains dénoncent une inflation des notes , d’autres y voient une forme de démocratisation réussie . Le bac est désormais accessible à un plus grand nombre d’élèves, issus de milieux divers, grâce à une pédagogie plus inclusive et à une meilleure orientation.

Cependant, cette progression massive des mentions élevées pose question sur la cohérence des critères d’évaluation et sur la capacité du système éducatif à continuer de mesurer objectivement le niveau des élèves.

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