David Pujadas : Comment il a surmonté son complexe et trouvé sa confiance

1,65 mètre. Une taille en dessous de la moyenne. Pour beaucoup, un détail. Pour David Pujadas, un fardeau pendant des années. Un complexe silencieux, mais tenace, qui a marqué son adolescence, influencé ses rapports aux autres, et surtout, façonné sa manière de séduire. Dans un entretien poignant accordé à Gala le 13 août 2025, l’ancien visage emblématique du journal de 20 heures sur France 2 s’est livré comme rarement. Pas sur sa carrière, ni sur l’actualité politique, mais sur cette vulnérabilité physique qu’il a longtemps portée en silence. Et sur la manière dont il a fini par s’en libérer.

Un complexe d’adolescent devenu moteur

À l’adolescence, chaque centimètre compte. Et quand on est en avance sur l’école, comme David Pujadas, mais en retard sur la taille, le décalage est cruel. « Quand on arrive à l’adolescence, qu’on a un an d’avance et qu’on fait 1,65 mètre, certaines filles sont bien plus grandes que vous », confie-t-il. Une situation embarrassante. Humiliante, parfois.

Mais au lieu de se replier, il a choisi la parade. L’humour. La vivacité. L’esprit comme bouclier. « Pour séduire, je faisais le malin. Je misais sur la répartie, sur le charme, sur la présence. Heureusement, ça a marché », sourit-il. Une stratégie de survie sociale, mais aussi une leçon de vie : quand le corps ne suit pas, la personnalité prend le relais.

Pourtant, derrière la légèreté du ton, le malaise était réel. « J’ai mis du temps à me débarrasser du sentiment de ma différence », avoue-t-il. Un aveu rare, venant d’un homme qui, pendant des années, a incarné l’assurance à l’antenne.

« Il faut arriver à se blinder » : la recette de la confiance

Aujourd’hui, à 60 ans, David Pujadas affirme avoir trouvé une forme de paix intérieure. Mais le chemin a été long. Son conseil ? « Il faut arriver à se blinder. » Un mot fort. Guerrier. Parce que surmonter un complexe, ce n’est pas l’ignorer. C’est l’affronter. Et s’y préparer.

Pour lui, deux leviers ont été décisifs : la confiance en soi et les relations amoureuses. « Ce sont les femmes qui m’ont aidé à prendre confiance », reconnaît-il. Pas par flatterie, mais par reconnaissance. Par amour. Chaque relation a été une étape dans ce processus de reconstruction de l’image de soi.

Il évoque ses histoires avec émotion : son premier mariage avec une journaliste de presse écrite, mère de ses deux aînées, Esther (30 ans) et Adèle (26 ans), puis sa seconde vie de famille avec Ingrid, hôtesse de l’air rencontrée lors d’un vol, avec qui il a eu deux autres enfants, Adam (17 ans) et Rose (15 ans). Aujourd’hui célibataire, il dit regarder son parcours avec recul, et gratitude.

Un père qui a appris de ses erreurs

La paternité, pour David Pujadas, a été un autre terrain de transformation. Pendant ses années au 20 Heures, il rentrait tard. Très tard. « Ça n’avait pas de sens de faire une garde partagée », reconnaît-il. Un aveu douloureux. Ses filles aînées lui ont reproché son absence. Un regret qu’il porte encore.

Avec ses deux plus jeunes enfants, il a tout fait pour changer de cap. Être plus présent. Plus disponible. « J’aurais pu mieux faire », nuance-t-il, sans se chercher d’excuses. Une lucidité rare. Un homme qui ne se contente pas de son passé, mais le questionne.

Une leçon d’humanité pour tous

Ce que révèle cet entretien, c’est que les complexes ne choisissent pas leur cible. Même ceux que l’on croit intouchables — les figures publiques, les hommes de pouvoir, les voix rassurantes du journal télévisé — ont leurs failles. Et souvent, ces failles deviennent des forces.

David Pujadas n’a pas grandi. Mais il a mûri. Il a appris à transformer une faiblesse perçue en atout. Par l’intelligence. Par la bienveillance. Par l’humour. Et surtout, par la sincérité.

Son message ? On ne naît pas confiant. On le devient. Par les épreuves. Par les regards bienveillants. Par les erreurs assumées. Et par le temps, aussi — ce grand allié des cicatrices qui finissent par guérir.

Sources :


David Pujadas avoue avoir longtemps souffert de sa taille. Et pourtant, il est devenu l’une des voix les plus respectées de la télé. Comment a-t-il fait ? Partagez votre ressenti sur ce combat intérieur.

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