Attention dans votre valise : Cet aliment inoffensif peut vous coûter cher à l’aéroport

Vous rentrez de vacances. Vos souvenirs sont faits, vos valises bouclées. Et dans un élan de gourmandise, vous glissez quelques spécialités locales : un saucisson, un fromage, ou peut-être une boîte de massepain. Innocente attention pour vos proches. Mais ce petit plaisir pourrait bien vous coûter cher. Pas seulement en amendes. En temps, en stress, en retards. Car certains aliments, même autorisés, déclenchent des alertes. Et l’un d’eux, en particulier, attire l’œil des agents de sécurité : le massepain. Un douceur anodine, mais redoutable aux rayons X.

Pourquoi le massepain inquiète les agents de sûreté

Le massepain, cette pâte sucrée à base d’amandes moulues, de sucre et de blanc d’œuf, est une spécialité prisée dans de nombreuses régions d’Europe. En Allemagne, en Autriche, en Belgique ou encore en Corse, il fait partie des incontournables souvenirs gourmands. Mais pour les agents de sécurité aéroportuaire, il a un défaut majeur : son apparence sur les scanners.

Concrètement, la densité du massepain est proche de celle de certains explosifs pâteux. Sur les images des machines à rayons X, il apparaît comme une masse homogène, sans structure interne claire. Résultat ? Le sac est automatiquement mis de côté. Un agent le fouille. Parfois, le passager est rappelé. Dans le pire des cas, il manque son vol.

Un bagagiste irlandais interrogé par le magazine Newsweek tire la sonnette d’alarme : « Ne mettez jamais de massepain dans vos bagages. Votre sac sera retiré, et vous serez appelé depuis l’avion pour une fouille. » Un témoignage rare, mais crédible, corroboré par des procédures de sûreté aérienne.

Les règles européennes sur les aliments en soute

Le massepain n’est pas interdit. Mais d’autres aliments, eux, le sont strictement. L’Union européenne interdit formellement le transport de certains produits dans les bagages en soute ou en cabine, pour des raisons sanitaires et phytosanitaires.

Sont concernés :

  • Les produits laitiers liquides non transformés
  • Les viandes fraîches ou séchées, y compris la viande de brousse (comme le singe, l’antilope ou le serpent)
  • Les produits à base de viande non industriels (pâtés maison, saucissons artisanaux, terrines)

En cas de non-respect, les sanctions peuvent aller jusqu’à 500 euros d’amende, voire la confiscation totale du bagage. Ces règles visent à prévenir l’introduction de maladies animales comme la peste porcine ou la fièvre aphteuse.

Et les aliments autorisés ? Attention au contrôle

Tout ce qui n’est pas interdit n’est pas forcément facile à transporter. Même les aliments autorisés peuvent poser problème si leur apparence inquiète les agents. C’est le cas du massepain, mais aussi de certaines pâtes épaisses, des poudres alimentaires, ou des aliments très compacts.

La Transportation Security Administration (TSA) aux États-Unis le précise : les agents peuvent demander de sortir de votre bagage à main tout élément qui « obstrue une image claire » sur les scanners. Cela inclut les aliments, les poudres, ou les objets métalliques. Le but ? Éviter les faux positifs. Mais en pratique, cela ralentit les files d’attente.

Conseils pratiques pour éviter les mauvaises surprises

Pour éviter les retards, les amendes ou les fouilles inattendues, quelques règles simples s’imposent :

Privilégiez le bagage à main pour les aliments autorisés. Ainsi, si un contrôle est nécessaire, vous êtes présent pour expliquer le contenu. Un morceau de massepain dans un sac transparent, accompagné d’un ticket de boulangerie, passe souvent sans encombre.

Évitez les emballages douteux. Une boîte non étiquetée, un sachet opaque, un produit sans origine claire : autant de signaux rouges pour la sécurité.

Consultez la liste des interdictions avant de partir. Chaque pays a ses propres règles. Ce qui est autorisé en France peut être refusé en Allemagne ou au Royaume-Uni.

Un système de sécurité sous pression

En 2024, près de 5 milliards de passagers ont pris l’avion dans le monde. Soit 158 personnes par seconde. Un flux colossal, qui met à rude épreuve les services de sûreté. Chaque seconde compte. Chaque sac doit être analysé en quelques instants.

Dans ce contexte, la moindre ambiguïté peut tout bloquer. Un morceau de pâte d’amande, un pot de confiture mal scellé, une terrine artisanale : autant d’éléments qui, bien que légaux, ralentissent le processus. Et dans un monde où la sécurité prime, l’erreur n’est pas permise.

Le bagagiste irlandais le sait mieux que personne. Il voit chaque jour des valises ouvertes, des produits confisqués, des passagers stressés. Son message est simple : « Ce n’est pas la peine de risquer un retard pour un dessert. »

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