Choc, stupeur, incompréhension… Le décès brutal d’Olivier Marleix, député Les Républicains d’Eure-et-Loir, a plongé la classe politique dans une profonde consternation. Retrouvé pendu à son domicile parisien, son corps a été découvert par les forces de l’ordre après que la maire d’Anet, Aliette Le Bihan, a donné l’alerte. Ce drame inattendu laisse derrière lui autant de questions que de silences.
Un suicide probable mais des interrogations persistantes
Le 7 juillet 2025, vers 15 heures, les gendarmes découvrent le corps d’Olivier Marleix dans sa maison située rue Jean-Goujon à Paris. Selon les premières déclarations du procureur Frédéric Chevallier, le décès est compatible avec un suicide par pendaison . Une enquête préliminaire est ouverte pour confirmer les circonstances exactes de la mort.
Aucune note n’a été retrouvée sur les lieux. Aucun signe évident ne permettait de prévoir une telle issue.
Aliette Le Bihan, maire d’Anet et dernière personne connue à avoir eu un rendez-vous avec le député, exprime son effarement :
« Je l’avais vu samedi matin. Il était comme à son habitude. C’est l’incompréhension totale. »
Elle contacte les forces de l’ordre après plusieurs tentatives infructueuses de le joindre. L’équipe du député partage également son sentiment d’angoisse grandissante.
Une carrière politique marquée par le sérieux et la discrétion
Élu député depuis 2012, Olivier Marleix représentait la 2ᵉ circonscription d’Eure-et-Loir. Fils d’un ancien ministre, il avait su se construire une image propre, celle d’un homme engagé, rigoureux, et peu enclin aux paillettes médiatiques.
Membre influent du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, il avait notamment présidé la commission d’enquête sur les grandes délocalisations industrielles. Sa ligne politique ancrée à droite, fidèle au gaullisme traditionnel, lui avait valu le respect de ses pairs, y compris chez ses adversaires.
Pour beaucoup, il incarnait une certaine stabilité morale dans un paysage politique souvent secoué par les scandales.
Hommages unanimes : de la douleur locale à l’émotion nationale
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion dans toute la France, particulièrement dans la commune d’Anet où il résidait.
Les voisins, proches ou simplement familiers de sa présence, expriment leur sidération. Julien, voisin de longue date, témoigne :
« Nos enfants jouaient ensemble. J’ai arrêté de trop le saluer quand il est devenu député, pour qu’il puisse souffler. Je suis sous le choc. »
Céline, autre riveraine, ajoute :
« On ne s’échangeait que des bonjours. Il devait en avoir plein la tête. La politique, ce n’est pas facile. »
À l’Assemblée nationale, les chefs de groupe ainsi que le président de l’institution ont exprimé leur tristesse face à cette disparition brutale.