Je suis dingue de shopping

Qui n’a jamais connu la satisfaction de dénicher la perle rare en faisant les magasins ? Apprenez à décoder vos désirs et vos plaisirs d’achats. Et découvrez nos bons plans pour en profiter un max sans perdre la tête !

« Ah ! cet instant ! L’instant où vos doigts se replient autour des poignées d’un sac lisse et brillant et que toutes les choses splendides se trouvant à l’intérieur vous appartiennent. À quoi le comparer ? C’est comme ne pas manger à sa faim plusieurs jours de suite puis se bourrer de toasts chauds au beurre. C’est comme se réveiller et réaliser que c’est le week-end. Ou comme un orgasme. Tout le reste est expulsé de votre esprit. C’est du plaisir à l’état pur.  »

Cette scène, issue du roman de Sophie Kinsella, Confessions d’une accro du shopping, résume assez bien les sentiments quasi-extatiques qui envahissent parfois les femmes qui s’adonnent au shopping. Que celle qui n’a jamais ressenti l’excitation de rentrer chez elle avec un nouvel objet fraîchement payé lève le doigt ! Seule ou à plusieurs, faire les boutiques est une activité typiquement féminine dont nous sommes d’ailleurs souvent les seules à en apprécier les joies. Ce qui ne veut pas dire que nous en comprenons toujours les enjeux profonds : mais pourquoi ça nous fait tant de bien de nous presser dans les boutiques, de fouiller tous les rayons et de craquer (ou non) une fois de plus ? Est-ce que, comme le chante Alain Souchon,  » Le bonheur c’est d’avoir. D’en avoir plein nos armoires  » ? En théorie, non. Quoique…

Alors que faire les courses tient plus de la corvée et relève de la nécessité, faire du shopping est une activité qui constitue pour certaines une véritable promesse de bonheur. Je possède donc je suis, telle est la question Ne parlons pas de l’achat-remède de celles qui vont même jusqu’à tomber dans la boulimie maladive de dépenses (appelée ironiquement fièvre acheteuse) et qui mettent leurs finances en danger et vivent souvent leur manie dans la culpabilité. Non ! Il s’agit bien ici d’achat-plaisir. Celui de dégoter, par exemple, la tenue qui met tellement en valeur son décolleté ( » Je pourrais la mettre pour mon déjeuner avec Julien, c’est sûr il sera sous le charme « ) ou les chaussures à la mode que vous avez vues dans les magazines cet hiver ( » Trop fashion : les collègues vont mourir de jalousie « ). Ou encore de craquer pour ce manteau de marque qui a tant d’allure et que vous avez dégoté bradé à moitié prix ( » Le coup du siècle quoi, et c’est moi qui l’ai eu ! « ). D’où vient le plaisir d’acheter ? Non, bien sûr, notre vie ne change pas parce qu’on possède quelques fringues de plus, un nouveau fond de teint longue durée qui ne tache pas ou un sac dernier cri. L’argent (et le pouvoir d’achat qu’il procure) ne fait pas le bonheur, c’est bien connu ! Pourtant, comment expliquer le bien-être, voire la jouissance narcissique, qui nous envahit dans ces moments. C’est bien qu’en achetant un objet qui nous plaît ou qu’il nous faut, il y a autre chose qui se joue. Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie à la Faculté Bichat (Paris), et coauteur du livre La fièvre des achats nous éclaire sur la question :  » Dans l’acte d’achat, il existe un réel engagement affectif qui varie en fonction de l’objet, du destinataire et des circonstances. Si le shopping fait du bien, c’est qu’il agit à plusieurs niveaux. «

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