Emmanuel Macron face à un message poignant : La maladie de Charcot au cœur du débat sur la fin de vie

macron

Ce mardi 13 mai, une scène d’une intensité rare a ému les téléspectateurs de l’émission Face à la guerre sur TF1. Charles Biétry, ancien journaliste et patron des sports de Canal+, atteint de la maladie de Charcot, s’est adressé directement au président Emmanuel Macron avec un message bouleversant sur la dignité en fin de vie. Ce moment fort pourrait bien marquer un tournant dans le débat national. Découvrez pourquoi cette intervention a touché le chef de l’État en plein cœur.

Un message émouvant porté par une voix artificielle

Malgré le silence imposé par la maladie, Charles Biétry a trouvé un moyen de se faire entendre. Grâce à une voix artificielle, il a livré un témoignage poignant lors de l’émission Face à la guerre. « Bonsoir Monsieur le président, je suis Charles Biétry, atteint par la maladie de Charcot depuis huit ans », a-t-il commencé, avant de poursuivre avec calme et gravité : « Ma vie a été très belle. Je voudrais bien que ma mort le soit aussi. »

Ses mots résonnent comme un appel pressant pour la dignité en fin de vie. Il explique : « Sans les souffrances qu’on m’annonce atroces, sans que ceux que j’aime restent des semaines devant un corps inerte. » Puis, il lance une question directe au président : « Président, quelle est votre approche sur ce sujet qui divise au lieu de rassembler ? » Un discours court, mais percutant, qui met en lumière les réalités douloureuses auxquelles font face les personnes atteintes de maladies incurables.

La réponse d’Emmanuel Macron : Entre compassion et prudence

Face à cet appel vibrant, Emmanuel Macron n’est pas resté insensible. Le président a répondu avec émotion, tout en restant prudent sur la question sensible de l’euthanasie. « Je souhaite que le texte qui est engagé aujourd’hui soit voté », a-t-il déclaré, rappelant son engagement en faveur des soins palliatifs. « Je suis pour qu’on renforce les soins palliatifs […] et à côté, quand il n’y a plus d’espoir, si le corps médical est d’accord, qu’on puisse aider à partir dans la dignité. »

Interrogé sur la possibilité d’un référendum, Emmanuel Macron a également ouvert une porte : « Si le texte venait à ne pas aboutir, le référendum pourrait être une voie pour permettre aux Français de s’exprimer. » Une réponse mesurée, mais qui reflète une volonté de prendre en compte les attentes de la société.

Charles Biétry : Une voix pour les sans-voix

Charles Biétry n’en est pas à son premier plaidoyer pour une aide active à mourir. Dans une interview accordée à Audrey Crespo-Mara le 26 janvier dernier, il confiait ses luttes quotidiennes contre la maladie. « Les mots sont dans ma tête et je ne peux pas les faire sortir », disait-il, avant d’ajouter : « Il me reste quelques semaines ou quelques mois à vivre. Pourquoi voulez-vous que je les gâche et que je gâche la vie de mes proches ? »

Dans ses mémoires intitulées La dernière vague, il révèle s’être inscrit en Suisse pour bénéficier, le moment venu, d’un accompagnement à la mort assistée. « Je ne veux pas être branché sur une machine pour respirer alors qu’il n’y a plus rien, plus d’avenir. Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille. » Ses mots frappent par leur lucidité et leur humanité.

Charles Biétry espère un sursaut de nos gouvernants face à ces questions cruciales. « Souffrir au fond d’un lit d’hôpital, étouffé, ne plus avoir le moindre échange avec ceux qu’on aime, c’est dur », conclut-il. Son message interpelle non seulement Emmanuel Macron, mais aussi tous ceux qui se penchent sur le débat de la fin de vie.

Sources :

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici