Au diable la varice

Évolution « simple » au minimum

Les varices ne régressent pas spontanément elles augmentent progressivement deviennent plus grosses et de plus en plus sinueuses.

Complication

  • La stase veineuse (immobilisation relative du sang) peut engendrer des thromboses, c’est la phlébite qui a lieu dans les veines profondes.
  • Les troubles « trophiques ». Les conséquences de la mauvaise circulation au niveau de la peau en modifie les qualités (élasticité – capacités de cicatrisation) il en résulte
  • les « dermites ocres » (modification de couleur au-dessus des chevilles)
  • les ulcères variqueux (plaies surinfectées difficiles à guérir).

Avant le traitement

Le médecin éventuellement avec le concours d’un spécialiste ferra le bilan de la maladie. Il n’y a pas d’examen particulier à réaliser tant qu’une intervention n’est pas envisagée, tout au plus un examen écho-Doppler des veines des membres inférieurs pourra être proposé, pour évaluer la qualité du réseau veineux profond.

Les traitements

La prévention et la prévention de l’aggravation passe par la lutte contre les facteurs favorisants déjà mentionnés :

  • lutte contre la surcharge pondérale,
  • contre la stase veineuse
  • éviter la station debout ou assise prolongée,
  • bouger régulièrement les jambes,
  • surélever les jambes la nuit (cale sous les pieds du lit)., etc.),
  • éviter les expositions au soleil, le sauna, les bains trop chauds et, de préférence, chaque jour aplliquer un jet de douche froide des pieds jusqu’au haut des cuisses,
  • exercices de marche et de gymnastique avec pédalage, les jambes élevées au-dessus du corps allongé au sol.
  • éviter la position assise jambes croisées.
  • La contention élastique (bas à varices, bas de contention) permet de ralentir la dilatation veineuse et réduit la quantité de sang qui stagne dans les membres inférieurs. Les bas doivent être mis en place les jambes en l’air et non pas pendantes.

Les médicaments

dits « veinotoniques » ou « phlébotoniques » (par voie orale) ou des crèmes et pommades (en application locale), sont utilisés comme appoint thérapeutique et ont pour but de réduire les symptômes.

Leur efficacité est très variable d’une personne à l’autre, qu’ils soient à base de flavones, de catéchine, d’esculine, de marron d’Inde, de ginkgo biloba, de vitamines P et C., de laurier blanc, de chardon, de manganèse-cobalt, d’héparine etc.

Les cures thermales

11 stations agréées traitent certains problèmes veineux comme les varices, la phlébite, les jambes lourdes… (Bagnoles-de-l’Orne, Luxeuil, La Léchète, Barbotan, etc.).

Elles sont censées améliorer les symptômes (lourdeurs, douleurs) mais ne font pas disparaître les varices.

Traitements chirurgicaux

Tous les types d’intervention ont pour but de « forcer » le sang à prendre les voies veineuses profondes. Soit on supprime les veines, soit on les obstrue. Le choix de la méthode dépend de l’étendue des lésions et aussi du résultat esthétique souhaité.

La sclérose des varices

consiste à injecter dans la veine malade un produit qui irrite la sruface interne de la veine (endothélium), la veine devient fibreuse et se bouche. Cette méthode est utilisée lorsque les varices ne sont pas très étendues.

L’ablation de la veine :

possible sous anesthésie locale, (phlébectomie) se fait au moyen d’une série d’incisions étagées. Là aussi il faut que l’étendue des lésions ne soit pas trop importante.

Le « stripping » ou éveinage:

consiste à enlever l’ensemble du réseau veineux de la cuisse et de la jambe. Il se pratique sous anesthésie générale, nécessite au minimum deux petites incisions (une en haut de la cuisse, l’autre près de la cheville) qui permettent de passer une sorte de câble sur toute la longueur sur lequel on fixe l’extrémité de la veine, puis on « arrache » le tout. L’intervention est simple, mais toutes les petites veines collatérales saignent un peu et il est nécessaire de comprimer l’ensemble du membre inférieur pour réduire les hématomes pendant quatre à six semaines. Le patient peut ressentir des fourmillements ou une perte de sensibilité dans certaines régions de la jambe. Ces troubles sensitifs disparaissent après plusieurs mois.

L’obstruction de la lumière de la veine par radiofréquence (closure)

consiste à introduire un cathéter doté d’électrodes dans la veine malade et d’envoyer des ondes qui vont chauffer l’intérieur de la veine ce qui provoque la fermeture de la veine. Il n’y a pas de cicatrice, pas d’hémorragie, pas de convalescence nécessaire.

D’autres méthodes

par le froid (cryochirurgie), par électrocoagulation, ne semblent plus être employées. Laser et flash lumineux pourraient être intéressants sur des veines de taille moyenne.

Évolution post chirurgicale:

Quelque soit la méthode chirurgicale utilisée le lever est précoce pour éviter la survenue de phlébite.

L’hospitalisation (pas toujours obligatoire) est courte au maximum 24 à 48 heures. Le patient retourne à son domicile avec selon le type de chirurgie pratiquée, autour de la jambe opérée, une bande de contention élastique, qui peut être enlevée la nuit. Les premiers jours, il est conseillé de rester le moins possible debout à piétiner. La bande de contention est ôtée de façon définitive au bout d’une semaine. C’est au même moment que les fils sont enlevés.

Le sport peut être repris au bout de quinze jours…

Si le traitement a été complet et correctement réalisé, il ne doit pas y avoir de récidive.

Alors si vous avez des varices, consultez votre médecin, pourquoi garder ces anomalies disgracieuses, d’autant qu’elles présentent quelques risques à long terme.

Et n’attendez pas le dernier moment avant de partir en vacances.

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