Il suffit simplement d’avoir un peu de perspective.
« Ma femme et ma belle-mère » est une célèbre image ambigüe dans laquelle toutes les personnes ne voient pas la même chose. Alors que certains aperçoivent une jeune fille, d’autres entrevoient les traits d’une vieille femme. Une différence qui serait influencée par notre âge d’après une étude australienne.
Et vous que voyez-vous dans cette image ? Une jeune fille le visage tourné au loin ou une vieille femme au nez bombé et au menton crochu ? Ce dessin connu sous le nom de « Ma femme et ma belle-mère » (en anglais, « My Wife and My Mother-in-law ») est l’une des illusions d’optique les plus célèbres au monde.
Œuvre du dessinateur William Ely Hill et inspirée d’une carte postale, elle a été publiée en 1915 avec la légende : « Les deux se trouvent dans l’image – Trouvez les ».
En regardant bien, on parvient à distinguer les deux personnages mais au premier abord, tout le monde ne voit pas le même. Alors que la jeune fille apparait immédiatement à certains, c’est la vieille femme qui sautera aux yeux des autres.
Jeune ou vieille femme : une question d’âge ?
Mais pourquoi certains voient-ils d’abord la femme et d’autres la belle-mère ? Ceci est influencé par votre âge. C’est du moins ce que suggère une étude australienne publiée dans la revue Scientific Reports. Celle-ci montre que bien que nos processus neuronaux soient largement impliqués, les facteurs sociaux influencent aussi notre perception.
Selon les statistiques, les personnes jeunes auraient ainsi tendance à voir la jeune femme tandis que les plus âgées distingueraient davantage la vieille femme. Ces résultats découlent d’une expérience menée sur 393 participants, 242 hommes et 141 femmes, âgés de 18 à 68 ans pour une moyenne de 38 ans. Tous se sont vu montrer l’image durant une période d’une demi seconde.
Les chercheurs ont ensuite interrogé les sujets sur le sexe et l’âge du personnage qu’ils avaient aperçu. Résultat : la plupart des participants ont identifié la jeune femme. Mais lorsque les scientifiques ont séparé les 10% de sujets les plus âgés et les 10% des sujets les plus jeunes, ils ont constaté une distinction plus claire : le groupe des plus âgés a vu la vieille femme quand celui des moins âgés a distingué la jeune femme.
« Les résultats démontrent que les processus associés au groupe social ont un effet subconscient sur les étapes précoces de la reconnaissance des visages », notent les scientifiques dans leur étude. Une interaction dont l’origine pourrait s’expliquer par une sorte de rétro-contrôle à l’échelle neurale.