Dans une interview diffusée dans l’émission C l’hebdo, le médecin Michel Cymes a lancé une idée qui fait débat : imposer un contrôle médical rigoureux – y compris psychologique – avant qu’un candidat ne puisse accéder à la fonction présidentielle.
Face à Aurélie Casse, il a insisté sur la nécessité de mieux encadrer la santé mentale des chefs d’État, pointant notamment les risques liés au stress, aux contraintes physiques et à la pression extrême du pouvoir.
Une proposition audacieuse, voire provocatrice, qui pourrait changer la donne pour les prochaines élections présidentielles en 2027.
Un tabou autour de la santé mentale des dirigeants
Durant l’émission, une séquence retraçant un entretien entre Michel Cymes et François Hollande a été diffusée. L’ancien président s’y montre clair : consulter un psychologue est encore perçu comme une faiblesse en France.
> “En France, ça poserait question. Ce serait un signe de faiblesse.”
Le médecin insiste alors sur l’importance de briser ce silence : “Ce serait normal que vous puissiez, dans des moments de tension terrible, évacuer un peu en parlant à un professionnel.”
Il rappelle aussi les conditions extrêmes subies par les chefs d’État : attentats, crises internationales, décalage horaire, alimentation irrégulière… Une réalité exigeant un état de préparation physique et mentale optimale.
“Un collège de médecins” pour évaluer les candidats
C’est là que Michel Cymes franchit un pas supplémentaire : il propose la création d’un “collège de médecins”, chargé de vérifier si chaque candidat élu est apte à exercer la fonction présidentielle.
Selon lui, cela ne devrait pas se limiter à un simple bilan médical ponctuel. Il souhaite aussi un suivi régulier, afin de garantir une stabilité mentale et physique constante pendant tout le mandat.
“Je pense qu’avant qu’un président élu puisse être président de la République, il faudrait qu’il y ait un collège de médecins qui puisse vérifier que, psychologiquement et physiquement, il est capable de le faire.”
Réactions contrastées sur le plateau
Natacha Polony n’a pas manqué de réagir. Avec ironie, elle a relevé que peut-être certains candidats feraient mieux de “travailler sur eux-mêmes avant” plutôt que de compter sur un suivi post-investiture.
Mais derrière la provocation, la discussion ouverte par Michel Cymes soulève une vraie question démocratique : jusqu’où aller dans le contrôle de la santé des dirigeants, sans porter atteinte à leur vie privée ?
« Avant qu’un président élu puisse devenir président de la République, il faudrait qu’un collège vérifie qu’il est physiquement et psychologiquement apte à exercer ses fonctions. Et il faudrait un suivi régulier. »
Michel Cymes dans #CLHebdo pic.twitter.com/dn9tmBHwM6
— C l’hebdo (@clhebdo5) July 5, 2025