Dans une interview poignante accordée au Times, Miriam Margolyes, connue pour son interprétation du professeur Chourave dans la saga Harry Potter, a fait une révélation bouleversante. L’actrice de 83 ans affirme clairement qu’elle n’a plus que quelques années à vivre, sans dramatisation ni regrets. Un cri du cœur qui rappelle la fragilité de la vie et l’amour indéfectible pour son métier.
Miriam Margolyes : entre passion du jeu et réalité médicale
Malgré son âge avancé et ses difficultés physiques, Miriam Margolyes continue de tourner et de monter sur scène. Mais derrière cette énergie apparente se cache une réalité médicale incontournable.
En 2023, elle a subi une intervention cardiaque délicate : un remplacement de la valve aortique par cathéter. Une procédure moins invasive qu’une opération à cœur ouvert, mais qui marque un tournant dans sa santé globale.
Lors de son entretien avec le Times , elle est allée droit au but : Je mourrai probablement dans les cinq ou six prochaines années, peut-être même plus tôt. Mais je préfère continuer à jouer plutôt que de m’arrêter.
Pour elle, le théâtre et le cinéma restent des sources de joie essentielles, même si les rôles sont désormais plus limités.
« Je rêve encore de rôles où je ne suis pas clouée dans un fauteuil »
Si sa condition physique l’empêche aujourd’hui de jouer certains personnages dynamiques, l’actrice assume cette transition difficile : Au fond de moi, je rêve encore de rôles où je ne suis pas clouée dans un fauteuil roulant, mais je ne suis tout simplement plus assez forte
, confesse-t-elle sans amertume.
Cette lucidité n’enlève rien à sa passion. Elle continue de travailler, consciente que chaque rôle pourrait être le dernier. Et cela, elle le vit pleinement, sans concession.
Un cœur renforcé… par une vache
Miriam Margolyes n’hésite pas à aborder sa santé avec humour. Elle avait ainsi révélé dans le podcast Table Manners : J’ai maintenant le cœur d’une vache. Enfin, pas tout le cœur, seulement ma valve aortique a été remplacée par celle d’une vache.
Cette métaphore insolente illustre bien son rapport à la vie : réaliste, mais jamais dramatique. Grâce à cette innovation médicale, elle a pu éviter une chirurgie bien plus lourde, mais elle sait que les années comptent désormais.
Une pensée constante pour la mort
Dans les mois suivant son hospitalisation, Miriam Margolyes avait partagé une photo depuis son lit d’hôpital sur les réseaux sociaux : Je reprends doucement des forces, mais je ne suis toujours pas complètement rétablie
, avait-elle écrit.
Quelques semaines plus tard, dans les colonnes du magazine Vogue , elle ajoutait : Quand on est jeune, on ne pense jamais à la mort. Mais maintenant, j’y pense vraiment beaucoup.
Des mots simples, touchants, qui résonnent comme un testament affectif.