C’est une nouvelle qui a fait l’effet d’un électrochoc dans le paysage audiovisuel français. Anne-Sophie Lapix quitte le journal télévisé de France 2 après plusieurs années à l’antenne. Une décision commentée avec franchise par Claire Chazal, ancienne figure emblématique de TF1. Ses mots, crus et sincères, révèlent ce que vivent les journalistes lorsqu’on leur retire un rôle aussi symbolique.
Le départ programmé d’Anne-Sophie Lapix du 20h de France 2
Après près de huit ans à la tête du journal télévisé de France 2, Anne-Sophie Lapix s’apprête à quitter le 20h à la mi-juillet 2025. Ce départ, attendu depuis plusieurs mois, s’inscrit dans un contexte délicat marqué par une baisse des audiences. Malgré des tentatives de relance — comme l’allongement du journal aux week-ends —, le bilan n’a pas permis de redresser la tendance.
Si elle quitte le JT, la journaliste ne disparaît pas pour autant de France Télévisions. La direction du groupe a confirmé travailler avec elle sur de nouveaux projets pour la rentrée prochaine.
Claire Chazal : « Il faut s’en aller vite », une phrase qui résonne
Ancienne présentatrice incontournable du JT de TF1 pendant plus d’un quart de siècle, Claire Chazal est revenue sur cette transition délicate lors de son passage remarqué dans *C à vous*. Face à Anne-Élisabeth Lemoine, elle a livré une analyse poignante mais réaliste :
J’ai vécu cela moi-même. J’ai appris mon départ début septembre et j’ai fait très peu de journaux après. Je crois qu’il faut s’en aller vite.
Un constat sans concession. Selon elle, prolonger trop longtemps l’attente avant le départ accentue la souffrance émotionnelle. Elle ajoute avoir une pensée pour Anne-Sophie Lapix, soulignant le lien particulier qu’elle avait tissé avec le public et sa rigueur professionnelle.
Pourquoi ce départ fait débat ?
L’éviction d’une journaliste de ce calibre interroge toujours. D’un côté, la pression médiatique et les enjeux d’audience imposent des décisions difficiles. De l’autre, ces changements brusques peuvent sembler injustes, surtout quand l’intéressé·e continue de faire preuve de compétence et de professionnalisme.
"Je peux tout à fait imaginer ce que vit Anne-Sophie Lapix. Quand je l’ai appris, j’ai fait peu de journaux après, c’était très difficile. L’émotion nous submergeait, il fallait s’en aller vite."
Anne-Sophie Lapix quitte le 20 Heures de France 2 : Claire Chazal réagit #CàVous pic.twitter.com/SZE0wq77Sa
— C à vous (@cavousf5) May 28, 2025
Le cas d’Anne-Sophie Lapix rappelle celui de Claire Chazal, mais aussi d’autres grandes voix du journalisme français, dont les carrières ont été profondément modifiées par des choix stratégiques des chaînes.
Quand l’image publique entre en jeu
La fin d’une ère à la présentation d’un journal télévisé n’est jamais neutre. Cela marque souvent la fin d’un cycle, tant pour le public que pour les journalistes concernés. Derrière les chiffres d’audience et les prises de décision stratégiques se cachent des parcours humains, des attachements, des routines rompues.
Claire Chazal, en partageant son propre vécu, a mis en lumière la fragilité psychologique liée à ce type de rupture, même si elle reste professionnelle. Ce genre de situation force à réinterpréter tout un parcours, à repenser son avenir médiatique.
Sources :
- France Télévisions – Informations officielles sur les évolutions éditoriales
- Le Monde – Suivi des évolutions dans les rédactions françaises