Ethan Berrebi, influenceur de 23 ans suivi par plus de 2,5 millions de personnes sur TikTok, est au cœur d’une affaire judiciaire qui défraie la chronique. Mis en examen pour viol présumé, il aurait tenté, selon les révélations du Parisien, de faire jouer des relations haut placées pour obtenir une quelconque aide. Parmi les noms cités : Cyril Hanouna et Bruno Retailleau. Une situation improbable qui interroge sur l’attitude de certains influenceurs face à la justice.
Une mise en examen qui déclenche une tentative inattendue
Après une garde à vue de 24 heures, Ethan Berrebi a été mis en examen pour viol aggravé sur mineure de 15 à 18 ans, selon les informations disponibles. L’affaire, révélée par le Parisien le 17 juillet 2025, fait état d’un appel à l’aide improbable : le père de l’influenceur aurait contacté Cyril Hanouna, espérant peut-être un contact au plus haut niveau de l’État.
Le but ? Selon les déclarations, remonter jusqu’au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dans l’espoir d’une quelconque intervention. Une démarche jugée surprenante, voire irréaliste, par les personnes contactées.
Cyril Hanouna : « Son père est gentil, mais je n’en ai rien à foutre »
Lors d’un entretien, Cyril Hanouna a confirmé avoir été contacté par le père d’Ethan Berrebi. Il a expliqué : « Le père est gentil. Il est un peu en galère avec son fils, il m’appelle de temps en temps ». Mais concernant une quelconque intervention, il est catégorique : « Son fils, je n’en ai rien à foutre. J’ai déjà eu un contentieux avec lui ».
Amusé par la tournure des événements, l’animateur de Touche pas à mon poste affirme n’avoir jamais été sollicité pour contacter le ministère de l’Intérieur. « Il est fou », a-t-il même lâché, évoquant l’idée qu’il puisse intervenir dans une affaire pénale.
Arnaud Péricard : « C’est judiciarisé, ne t’en mêle pas »
Cyril Hanouna a précisé avoir contacté Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye, pour comprendre pourquoi Ethan Berrebi avait été placé en garde à vue. Ce dernier lui a répondu sans ambivalence : « C’est une affaire judiciarisée, ne t’en mêle pas ». Une réponse qui illustre la limite infranchissable entre sphère médiatique et justice pénale.
Le maire a également confirmé avoir reçu une demande du père d’Ethan Berrebi, mais a insisté sur le fait qu’il n’avait « jamais contacté le parquet ni la substitut en charge de l’affaire ». Une affaire donc strictement entre les mains des autorités judiciaires.
Le ministère de l’Intérieur dément tout lien avec le dossier
Face aux rumeurs persistantes, le ministère de l’Intérieur a démenti toute implication ou contact direct avec les proches d’Ethan Berrebi. Une clarification nécessaire, après que l’idée d’un possible soutien politique ait fait son chemin sur les réseaux sociaux.
Le dossier est désormais entre les mains des enquêteurs et du juge d’instruction. Et comme le rappelle la justice : personne n’est au-dessus des lois, influenceur ou non.
Une affaire qui interroge sur les réseaux de proximité
Derrière cette tentative d’approche inattendue, c’est toute une logique qui est mise en lumière : certains pensent encore pouvoir contourner les procédures judiciaires via des relations médiatiques ou politiques. Une illusion que Cyril Hanouna a balayée d’un revers de main : « Laisse tomber, c’est judiciarisé ».
Pour les observateurs, cette affaire illustre une déformation du rapport au pouvoir, alimentée par une culture de la proximité entre certains influenceurs, médias et politiques. Une confusion que les autorités tentent de dissiper.