Manque de sommeil : quand une nuit trop courte vous met dans l’état d’un ivre au travail

Vous pensiez pouvoir compenser vos nuits écourtées par un café serré ? Détrompez-vous. La science révèle que dormir moins de 6 heures équivaut à arriver au bureau avec un taux d’alcoolémie proche de la limite légale. Un constat alarmant qui remet en question notre rapport au sommeil.

Le choc des chiffres : Sommeil et ivresse sur la même échelle

Les travaux du Dr Ann Williamson (Université New South Wales) ont établi un parallèle troublant. Une personne privée de sommeil présente :

  • Une baisse de vigilance comparable à 0,5 g d’alcool dans le sang
  • Des réflexes ralentis équivalents à 4 verres de vin
  • Une altération des capacités décisionnelles mesurable

L’étude publiée dans le British Medical Journal est formelle : en dessous de 6 heures de repos, notre cerveau fonctionne comme sous influence.

Les méfaits invisibles du manque de sommeil

Au-delà des performances immédiates, les conséquences sont profondes :

« Le cerveau privé de sommeil perd progressivement ses cellules nerveuses », explique le Dr Williamson. Ce phénomène accélèrerait l’apparition de maladies neurodégénératives comme Alzheimer.

Pire : comme l’ivrogne qui se croit sobre, le dormeur déficient sous-estime systématiquement son état. Une illusion dangereuse qui explique pourquoi 20% des Français (Inserm) ignorent souffrir de troubles chroniques.

Le sommeil n’est pas une option

Notre société glorifie la productivité au détriment du repos. Pourtant, pendant que nous dormons :

  • Le cerveau trie les souvenirs
  • Il consolide les apprentissages
  • Il élimine les toxines accumulées

L’Inserm recommande 7 heures minimum pour une santé optimale. Un impératif biologique qu’aucune dose de caféine ne peut remplacer.

Sources :

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