Troubles de la mémoire : explications et solutions.

Définition

Tout le monde a déjà eu des trous de mémoire de temps à autre : oubli d’un rendez-vous, d’un prénom, de ses clés… Ces oublis sans conséquences surviennent souvent lorsque la personne est préoccupée et augmentent avec l’âge. Certains s’en inquiètent, pourtant, il faut savoir que la mémoire se travaille, le cerveau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

Avant toute chose, voici un petit cours sur la mémoire. Tout d’abord, sachez qu’il n’y a pas une mémoire mais des mémoires et il faut bien les distinguer :

  • la mémoire à court terme : elle permet d’enregistrer des informations limitées pendant un laps de temps lui aussi limité, à savoir moins d’une minute. Le stockage des informations est donc temporaire, souvent ces informations sont juste utilisées pour l’élaboration d’une tache
  • la mémoire à long terme : là se sont les souvenirs plus anciens qui sont stockés (ceux de votre enfance par exemple). Au sein de cette dernière, distinguons la mémoire implicite, liée à l’apprentissage (celle qui vous permet de tenir sur votre vélo ou de conduire votre voiture sans faire appel à des mécanismes conscients) et la mémoire explicite, qui conserve les souvenirs proprement dits. Les souvenirs relevant des connaissances générales (la terre est ronde) font partie de la mémoire sémantique, ceux de notre expérience personnelle font partie de la mémoire épisodique.

Ces informations sont stockées et circulent grâce aux réseaux de neurones présents à travers tout le cerveau. Aussi, lorsqu’une information est perçue, elle est conduite sous forme d’influx nerveux jusqu’à l’hippocampe qui décidera ou non de stocker l’information dans la mémoire à court terme ou à long terme en fonction de son importance pour vous.

Aussi, il est vrai qu’à partir d’un certain âge, le cerveau perd de sa capacité d’emmagasiner les nouvelles informations. Souvent, c’est la mémoire interne qui est déficiente et non la mémoire à long (voilà pourquoi votre grand-mère vous racontais toujours dans le détail ses souvenirs d’enfance, mais ne se souvenait pas qu’elle vous les avait déjà raconté des dizaines de fois).

Cependant, certains troubles de la mémoire sérieux peuvent être provoqués par divers facteurs tels que la prise de médicaments (notamment somnifères, antidépresseurs), la dépression, le stress, le surmenage, les variations hormonales, les déficits en vitamines, mais également certaines maladies comme l’artériosclérose.

Encore une fois, les petits tracas de mémoire sont souvent dus au fait que le cerveau n’est assez souvent sollicité… Faites donc travailler vos méninges.

 

troubles de la mémoire

Facteurs et personnes à risque

Comme je viens de le préciser, certains facteurs peuvent être à l’origine des troubles de la mémoire comme :

  •  dépression nerveuse et l’angoisse qui perturbent le fonctionnement général quotidien. De plus, il est plus difficile de retenir les informations lorsqu’il y a perte d’attention ou de motivation
  •  déficit en vitamines, oligo-éléments…
  •  prise de certains médicaments.

Egalement, certaines maladies peuvent être à l’origine des troubles de la mémoire :

  •  lésions cérébrales dues à des accidents vasculaires cérébraux ou des tumeurs au cerveau qui peuvent endommager les neurones
  •  hypothyroïdie : le fonctionnement insuffisant de la glande thyroïde peut ralentir les fonctions intellectuelles
  •  maladie d’Alzheimer : maladie dégénérative
  •  artériosclérose cérébrale : maladie dégénérative due à de petites hémorragies (saignements) ou thromboses (caillots) qui endommagent le cerveau.

Préventions

Avant toute chose, il est important, comme toujours, d’adopter une alimentation saine et équilibrée (notamment riche en céréales complètes, légumes et fruits frais) et ne vous privez pas de chocolat noir qui est un stimulant complémentaire utile lors d’efforts intellectuels. A consommer avec modération bien sûr.

Privilégiez les sucres lents (pain, pâtes, riz, légumineuse) qui auront une action plus étalée dans le temps et plus puissante que le coup de fouet temporaire du café. En effet, la caféine contient des tanins qui diminuent le taux de fer dans le sang. Or, le fer est indispensable pour un bon fonctionnement de la mémoire. L’excès commence à partir de 4 tasses par jour.

Evitez les excès d’alcool : consommé abusivement et régulièrement, il entraîne une carence en vitamine B1 et altère la mémoire.

Apprenez également à gérer votre stress (voir la rubrique Stress).

N’oubliez pas l’exercice physique. Certaines recherches indiquent que l’activité physique peut aussi stimuler la mémoire. L’activité régulière améliorerait la circulation sanguine et favoriserait ainsi une meilleure oxygénation des cellules du cerveau.

Enfin, dormez suffisamment : c’est lors du sommeil, et notamment des phases de sommeil paradoxal, que les neurones organisent les informations reçues dans la journée. IL est donc important de dormir un minimum, en fonction de son propre rythme.

Faites travailler vos méninges

La mémoire se travaille, le cerveau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas… Alors, profitez de chaque instant pour faire travailler votre mémoire. Ce conseil doit être pris avec encore plus d’attention à l’arrivée de la retraite. En effet, c’est à cette période que les troubles de la mémoire sont les plus présents en raison de l’arrêt de la stimulation des fonctions cérébrales par le travail.

Pour cela, voici quelques petits conseils :

  •  pour mieux retenir des informations, n’hésitez pas à avoir recours aux associations d’idées, associations d’images, jeux de mots, codages personnels : ces petits trucs donnent du sens à l’information, et le processus de mémorisation se fait plus facilement
  •  jouez : seul ou à plusieurs, certains jeux ludiques aident à « muscler » sa mémoire (tarot, belote, bridge, puzzles, scrabble, échecs, solitaire…)
  •  dès que vous le pouvez, utilisez votre tête et non votre calculette pour vos petits calculs du quotidien (addition lors des courses par exemple)
  •  pour entretenir et doper votre mémoire, essayer de retenir le plus d’informations possibles qui vous sont utiles comme par exemple les numéros de téléphone que vous utilisez, la liste de vos courses
  •  entraînez-vous par exemple (si cela vous intéresse) à retenir et reconnaître les différents arbres, oiseaux…
  •  enfin lisez, lisez toujours et encore : la lecture est une porte ouverte à la découverte de nouvelles choses, de nouveaux mots inconnus… Bien sûr, cela est efficace pour votre mémoire si vous vous efforcez de retenir les informations contenues dans le livre. Mais quand le sujet nous intéresse, il est généralement très facile de retenir l’information…

Solutions naturelles

Oméga-3

Les acides gras essentiels Oméga-6 et Oméga-3 jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du système nerveux et du cerveau.

En général, notre alimentation nous apporte suffisamment (voire trop) d’Oméga-6. En revanche, nous manquons souvent d’Oméga-3. En bonus, les Oméga-3 favorisent la protection cardiovasculaire, donc protègent également les artères qui irriguent notre cerveau.

Petit rappel, on trouve les Oméga-3 dans les poissons gras (maquereau, saumon, thon, truite, sardines et hareng), mais aussi dans les huiles de noix, de colza ou de lin

Vitamines B

Ce sont principalement celles du groupe B qui nous aident à booster nos capacités intellectuelles : elles permettent au cerveau d’utiliser le glucose qu’il puise dans l’alimentation.

La vitamine B1 assure la transmission de l’influx nerveux et participe au métabolisme cérébral. Elle facilite l’utilisation du glucose à l’intérieur des cellules.
La vitamine B3 (foie, rognons, dinde, saumon) participe au transport de l’oxygène dans les cellules.
La vitamine B9 (légumes, cresson, épinard) permet d’éviter la fatigue intellectuelle.
La vitamine B12 (jaune d’œuf), quant à elle, est primordiale lors de l’adolescence pour un développement cérébral harmonieux.

Vitamines C

La vitamine C stimule l’absorption du fer et de la vitamine B9. C’est un anti-oxydant qui protège contre le vieillissement cérébral. Elle contribue donc à régulariser l’activité des neurotransmetteurs.

Vitamine E

Tout comme la vitamine C, elle agit comme un anti-oxydant qui protège contre le vieillissement cérébral.

Les minéraux

Le calcium est essentiel pour assurer le bon fonctionnement électrique du cerveau. Associé au phosphore, il assure une bonne circulation de l’influx nerveux.

Le magnésium, lui, est un sédatif t un équilibrant de l’humeur. Il intervient dans la transmission de l’influx nerveux. Il facilite le métabolisme du calcium et du phosphore.

Ginseng

Le ginseng est doté de propriétés immunostimulantes et équilibrantes. Cette plante millénaire originaire de Chine était le remède des empereurs chinois. Le ginseng stimule le système immunitaire et les capacités de résistance de l’organisme.

La particularité du ginseng réside dans ses capacités adaptogènes : cela signifie qu’il régularise et harmonise en douceur les fonctions du corps humain. Ainsi, les forces augmentent, la concentration s’améliore, la vulnérabilité au stress diminue ; il en résulte un regain de vitalité physique et psychique et une meilleure défense contre les agressions extérieures.

Le ginseng est donc une plante tonique qui aide à fortifier l’organisme en cas de fatigue physique et intellectuelle, mais aussi qui stimule les capacités intellectuelles.

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